En France, il existe des décorations civiles et militaires officielles. Il existe également des décoration associatives non-officielles.
Les sections Chancellerie et MĂ©moire de l’ANAROSGend vous proposent un billet phalĂ©ristique pour vous y retrouver et en apprendre davantage sur ce sujet assez complexe qui concerne tant les militaires de rĂ©serve que d’active, ainsi que les civils.
On distingue essentiellement deux types de distinctions de nature différente :
– Les ordres : hĂ©ritage des ordres du Moyen Age, ces institutions prestigieuses obĂ©issent Ă des principes et engagent moralement celles et ceux qui y sont admis. Les ordres comportent plusieurs grades (chevalier, officier etc…);
– Les mĂ©dailles : il sâagit de marques dâhonneur moins complexes. Elles valorisent lâaction dâun individu Ă un instant donnĂ© sans le rattacher symboliquement Ă une communautĂ©.
La MĂ©daille militaire constitue un cas particulier intermĂ©diaire, puisquâil sâagit dâune mĂ©daille dont certaines caractĂ©ristiques sont semblables Ă celles des ordres.
Le grand chancelier de la LĂ©gion dâhonneur joue le rĂŽle dâarbitre et de garant des dĂ©corations françaises, et veille au respect et Ă la discipline du Code de la LĂ©gion d’honneur, de la MĂ©daille militaire et de l’ordre national du MĂ©rite.
Le prĂ©sident de la RĂ©publique, grand maĂźtre de la LĂ©gion dâhonneur, est seul Ă pouvoir notamment admettre une personne dans un ordre national ou concĂ©der la mĂ©daille militaire.
Décorations remises au nom du Président de la République :
Les deux ordres nationaux français :
1er ordre national : La primautĂ© de lâordre national de la LĂ©gion dâhonneur sur toutes les autres dĂ©corations civiles et militaires :
Lâordre national de la LĂ©gion dâhonneur figure Ă la premiĂšre place de lâordre protocolaire français. CrĂ©Ă© par NapolĂ©on Bonaparte le 20 mai 1802, « la LĂ©gion d’honneur est la rĂ©compense des mĂ©rites Ă©minents acquis au service de la nation soit Ă titre civil, soit sous les armes » CLH. Pour les militaires, la rĂ©ception dans l’ordre s’effectue lors d’une cĂ©rĂ©monie militaire en armes. Les troupes sont placĂ©es au « prĂ©sentez armes ».
L‘ordre de la LibĂ©ration
A la deuxiĂšme place protocolaire, l’ordre de la LibĂ©ration a Ă©tĂ© crĂ©Ă© en 1940 par le gĂ©nĂ©ral de Gaulle pour rĂ©compenser les services exceptionnels rendus pour la libĂ©ration de la France.
Ordre, dont le destin Ă©tait liĂ© par la volontĂ© mĂȘme de son crĂ©ateur Ă un Ă©vĂ©nement historique majeur de notre histoire, il a cessĂ© d’ĂȘtre attribuĂ© depuis janvier 1946.
Au nom du principe d’Ă©galitĂ© entre ses membres, rĂ©unis par une mĂȘme aspiration patriotique, il n’existe qu’un seul degrĂ© dans lâordre, celui de compagnon.
Entre les deux ordres nationaux prends place protocolairement la médaille militaire.
La médaille militaire.
InstituĂ©e 50 ans aprĂšs la LĂ©gion d’honneur, le 22 janvier 1852 par NapolĂ©on III, la MĂ©daille militaire, parfois appelĂ©e MĂ©daille des braves ou bijou de la nation, est la plus haute distinction militaire française destinĂ©e aux sous-officiers et aux soldats.
Pour les militaires, la remise de la dĂ©coration sâeffectue lors dâune cĂ©rĂ©monie militaire en armes. Les troupes sont placĂ©es au « portez armes ».
2Ăšme ordre national :
Lâordre national du mĂ©rite
InstituĂ© le 3 dĂ©cembre 1963 par le gĂ©nĂ©ral de Gaulle, l’ordre national du MĂ©rite rĂ©compense « les mĂ©rites distinguĂ©s acquis soit dans une fonction publique, civile ou militaire, soit dans l’exercice d’une fonction privĂ©e ».
« DĂ©sormais nous aurons deux ordres, lâun rouge, lâautre bleu, aux couleurs de notre drapeau », GĂ©nĂ©ral de Gaulle.
Pour les militaires, la rĂ©ception dans l’ordre s’effectue lors d’une cĂ©rĂ©monie militaire en armes. Les troupes sont placĂ©es au « portez armes ».
CinquiÚme et derniÚre décoration remise au nom du Président de la République :
La MĂ©daille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme
CrĂ©Ă©e par dĂ©cret du PrĂ©sident de la RĂ©publique du 12 juillet 2016, la MĂ©daille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme a pour vocation de manifester l’hommage de la Nation aux personnes tuĂ©es, blessĂ©es ou sĂ©questrĂ©es lors d’actes terroristes. Il sâagit dâune mĂ©daille particuliĂšre puisque, Ă lâinverse des autres dĂ©corations, elle nâest pas destinĂ©e Ă rĂ©compenser les services rendus Ă la nation par les rĂ©cipiendaires.
Les décorations ministérielles
Les ordres ministériels
Ordre des Palmes académiques, ordre du Mérite agricole, ordre des Arts et des lettres, ordre du Mérite maritime.
Comme leur nom lâindique, ces ordres sont attribuĂ©s spĂ©cifiquement par un ministĂšre. En raison du caractĂšre catĂ©goriel des mĂ©rites rĂ©compensĂ©s, ils ne peuvent prĂ©tendre Ă reprĂ©senter l’ensemble de la nation.
La médaille des blessés de guerre (physique ou psychique)
La mĂ©daille des blessĂ©s de guerre tĂ©moigne de la reconnaissance de la Nation aux militaires blessĂ©s Ă la guerre ou Ă lâoccasion dâune opĂ©ration extĂ©rieure et, depuis le 1er janvier 2024, Ă l’occasion d’une opĂ©ration intĂ©rieure de protection militaire du territoire.
La médaille des blessés de guerre prend place aprÚs la croix de la valeur militaire et la médaille de la Gendarmerie et avant la croix du combattant.
Les décorations militaires
Croix de guerre 1914-1918, Croix de guerre 1939-1945, Médaille de la Résistance française, Croix de guerre des TOE (Théùtre des Opérations Extérieures), Croix de la valeur militaire, Médaille de la gendarmerie nationale, Médaille de la défense nationale.
Ces mĂ©dailles accompagnent des citations attribuĂ©es suite Ă des actions d’Ă©clat commises sur un thĂ©Ăątre en guerre ou sur le thĂ©Ăątre national dans des circonstances particuliĂšres. Elles sont dĂ©cernĂ©es sans distinction de grades militaires ou d’armĂ©es et se porte avec une Ă trois agrafes.
Les décorations militaires ou civiles
par exemple la Médaille des réservistes volontaires de défense et de sécurité intérieure (MRV-DSI)
Les rĂ©compenses pour acte de courage et les mĂ©dailles d’honneur ministĂ©rielles
Les dĂ©corations dĂ©cernĂ©es pour actes de courage peuvent ĂȘtre assimilĂ©es Ă des citations de nature civile. Elles rĂ©compensent le secours portĂ© aux personnes en danger et au pĂ©ril de la vie des rĂ©cipiendaires.
Par exemple : MĂ©daille dâhonneur pour actes de courage et de dĂ©vouement, MĂ©daille dâhonneur des sapeurs-pompiers.
Les autres mĂ©dailles dâhonneur sont, plus particuliĂšrement, des mĂ©dailles liĂ©es Ă une activitĂ© professionnelle ou sociale gĂ©rĂ©e par un ministĂšre, elles sont gĂ©nĂ©ralement destinĂ©es Ă fĂ©liciter des personnes mĂ©ritantes ayant accompli une certaine durĂ©e de services dans leur secteur d’activitĂ©. Elles peuvent ĂȘtre Ă©galement ĂȘtre dĂ©cernĂ©es pour des actes mĂ©ritants dans certaines situations.
Par exemple : MĂ©daille d’honneur du travail, de la famille, de la jeunesse, des sports et de lâengagement associatif, MĂ©daille de la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure, MĂ©daille d’honneur rĂ©gionale, dĂ©partementale et communale.
Les médailles commémoratives
Ces mĂ©dailles par nature militaires sont destinĂ©es Ă rĂ©compenser la participation aux opĂ©rations menĂ©es sur un thĂ©Ăątre. Elles comportent une fonction mĂ©morielle importante. La premiĂšre d’entre elles fut la MĂ©daille de Sainte HĂ©lĂšne en 1857, destinĂ©e Ă honorer tous les survivants des guerres de la RĂ©volution et de lâEmpire.
Par exemple : MĂ©daille commĂ©morative de la guerre 1939-1945, MĂ©daille de la guerre d’Indochine, de CorĂ©e, MĂ©daille commĂ©morative française.
La médaille de la protection militaire du territoire
Créée le 13 juillet 2015, la médaille de la protection militaire du territoire est une décoration militaire française. Cette récompense est destinée à distinguer les militaires qui ont participé à des missions de protections menées sur le territoire national français.
Cette médaille se porte à la suite de la Commémorative française.
Elle se porte nécessairement avec au moins une agrafe sur son ruban:
Soit : « Harpie » (opération organisée en Guyane depuis 2008)
Soit : « Sentinelle » (opération déployée au lendemain des attentats de Janvier 2015)
Soit : « Egide » (ArrĂȘtĂ© du 5 avril 2016 destinĂ© Ă rĂ©compenser les militaires qui participent de maniĂšre effective, sur le territoire national, Ă la protection des emprises militaires, des bĂątiments publics de l’Etat, des organisations internationales et des missions diplomatiques et consulaires, depuis le 1er juillet 2013)
Soit : « Jupiter » (ArrĂȘtĂ© du 5 avril 2016 destinĂ© Ă rĂ©compenser les militaires qui participent de maniĂšre effective aux missions de sĂ»retĂ© et de sĂ©curitĂ© menĂ©es au profit des forces stratĂ©giques sur le territoire national, depuis le 1er juillet 2013)
Soit : « Trident » (ArrĂȘtĂ© du 5 avril 2016 destinĂ© Ă rĂ©compenser les militaires qui participent de maniĂšre effective aux missions de surveillance et de protection militaires des espaces aĂ©riens, maritimes et terrestres, sur le territoire national, depuis le 1er juillet 2013)
Ordre protocolaire des décorations françaises :
Ordre national de la LĂ©gion d’honneur
Croix de lâordre de la LibĂ©ration
MĂ©daille militaire
Ordre national du MĂ©rite
MĂ©daille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme
Croix de guerre (1914-1918, 1939-1945, T.O.E.)
Croix de la valeur militaire
MĂ©daille de la gendarmerie nationale
Médaille des blessés de guerre
Médaille de la résistance française
Ordre des Palmes académiques
Ordre du MĂ©rite agricole
Ordre du MĂ©rite maritime
Ordre des Arts et des lettres
Médaille des évadés
Croix du combattant volontaire (1939-1945, de la résistance, Indochine, Corée, A.F.N.
MĂ©daille de lâaĂ©ronautique
Croix du combattant
Médaille de la reconnaissance française
MĂ©daille dâoutre mer [ex. MĂ©daille coloniale]
Médaille de la défense nationale
Médaille des réservistes volontaires de Défense et de sécurité intérieure (2019)
[ex médaille des services militaires volontaires (1975)]
MĂ©dailles dâhonneur ressortissant aux diffĂ©rents dĂ©partements ministĂ©riels
MĂ©daille de la reconnaissance de la Nation (2002)
[ex-mĂ©daille dâAfrique de Nord]
MĂ©daille dâhonneur pour acte de courage et de dĂ©vouement (1901-1820)
MĂ©daille dâhonneur de lâadministration pĂ©nitentiaire (1869)
MĂ©daille dâhonneur du service de santĂ© des armĂ©es (1962)
MĂ©daille de la jeunesse, des sports et de lâengagement associatif (2013)
[ex-médaille de la jeunesse et des sports (1969)]
MĂ©daille dâhonneur des personnels civils relevant du ministĂšre de la DĂ©fense (1888)
MĂ©daille de la protection judiciaire de la jeunesse (1945)
Médaille de la sécurité intérieure (2012)
Médailles commémoratives diverses et assimilées
Médaille commémorative française (1995)
MĂ©daille de la protection militaire du territoire (2015)
DĂ©corations Ă©trangĂšres
Les ordres & décorations étrangÚres homologuées et autorisées de port par le GCLH se portent impérativement aprÚs les décorations françaises mais sans ordre imposé.
Toutes ces décorations et distinctions
se portent sur le cÎté gauche de la poitrine
Est-il possible de porter la mĂ©daille de lâun de ses aĂŻeux ???
đ« Sâil est interdit Ă un descendant de porter une mĂ©daille dĂ©cernĂ©e Ă lâun de ses aĂŻeux ou membre de sa famille, une exception existe toutefois depuis 1998 avec lâautorisation du port de la croix de la LibĂ©ration par un membre de la famille dâun Compagnon disparu.
Cette rĂšgle a Ă©tĂ© prĂ©cisĂ©e le 15 mai 2012 par le conseil de lâordre de la LibĂ©ration, qui a dĂ©fini la liste limitative des cĂ©rĂ©monies concernĂ©es par cette autorisation :
- les obsĂšques dâun Compagnon de la LibĂ©ration ;
- les cĂ©rĂ©monies qui se dĂ©roulent au Mont-ValĂ©rien, le 18 juin, pour commĂ©morer lâappel du GĂ©nĂ©ral de Gaulle ;
- les cĂ©rĂ©monies dâinauguration dâune plaque, dâune rue, dâune avenue ou de tout autre lieu portant le nom dâun Compagnon de la LibĂ©ration ;
- les cĂ©rĂ©monies en la mĂ©moire dâun Compagnon de la LibĂ©ration.
Dans ces cas prĂ©cis seulement, la personne est autorisĂ©e Ă porter la croix de la LibĂ©ration sur le cĂŽtĂ© droit, câest-Ă -dire du cotĂ© opposĂ© des mĂ©dailles officielles dĂ©cernĂ©e Ă la personne.
Les décorations associatives
Port des médailles associatives :
Ces dĂ©corations non officielles ne peuvent ĂȘtre remises lors de manifestations publiques et sont interdites de port dans lâespace publique.
Selon la Grande Chancellerie, seules les distinctions honorifiques crĂ©Ă©es et confĂ©rĂ©es soit par la RĂ©publique Française, soit par un Ătat Ă©tranger reconnu comme souverain, peuvent ĂȘtre portĂ©es publiquement.
Ces mĂ©dailles associatives ne peuvent ĂȘtre portĂ©es que lors des rĂ©unions et manifestations associatives. Dans ce cas, elles prennent place sur le cĂŽtĂ© droit, câest-Ă -dire du cotĂ© opposĂ© des mĂ©dailles officielles afin de ne pas crĂ©er, dans lâesprit du public, de confusions avec les dĂ©corations Ă©tatiques officielles.
Ainsi, ces dĂ©corations non officielles nâont pas de rang dans lâordre protocolaire qui les en exclut de façon Ă prĂ©server tout le prestige des dĂ©corations officielles françaises et Ă©trangĂšres.
Connaissez-vous la médaille du Bachelier ?
đ La MĂ©daille du Bachelier a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e le 19 mai 2009, inspirĂ©e par une proposition du ministre de lâEducation Nationale, Xavier Darcos, qui souhaitait remettre Ă lâhonneur les rĂ©compenses scolaires et instituer une mĂ©daille pour les diplĂŽmĂ©s du baccalaurĂ©at.
â La mĂ©daille du bac ou du bachelier, concerne ainsi tous les diplĂŽmĂ©s du BaccalaurĂ©at (anciens ou nouveaux bacheliers) sans distinction de mention. Elle a donc un caractĂšre universel pour toute la communautĂ© des bacheliers.
đ La mĂ©daille du bachelier est composĂ©e d’un hexagone constellĂ© de 6 Ă©toiles. Chacune de ces Ă©toiles reprĂ©sentent un degrĂ© scolaire de la sixiĂšme Ă la premiĂšre.
La classe de Terminale qui est le septiĂšme et dernier niveau scolaire, est reprĂ©sentĂ©e par le cube tricolore. Elle contient sur sa partie blanche lâabrĂ©viation : BAC.
âïž Personnalisable au revers Ă raison de 15 lettres maximum, il est possible dây graver le prĂ©nom et le nom du titulaire du bac.
đ§âđ« Cette mĂ©daille du Bac peut ĂȘtre remise par le directeur dâĂ©tablissement scolaire ou par les parents voire les grands parents. đ Dâune valeur symbolique, la mĂ©daille du Bac ne remplace pas le diplĂŽme qui lui seul est officiel. đšâđ©âđ§âđŠ AssimilĂ©e Ă une mĂ©daille associative, cette mĂ©daille ne peut se porter dans lâespace public et est gĂ©nĂ©ralement rĂ©servĂ©e aux manifestations familiale ou scolaire.
â Quelles sanctions en cas de port illĂ©gal d’une dĂ©coration ou d’un insigne en France ?
Le code de la LĂ©gion dâhonneur, de la MĂ©daille militaire et de lâordre national du MĂ©rite prĂ©voit les rĂšgles applicables aux insignes de la LĂ©gion dâhonneur, Ă la MĂ©daille militaire et aux insignes de lâordre national du MĂ©rite.
Article 433-14 du code pénal
Interdiction est faite Ă toute personne de porter publiquement et sans droit, une dĂ©coration rĂ©glementĂ©e par lâautoritĂ© publique, sous peine de sâexposer Ă une peine dâun an dâemprisonnement et de 15 000 euros dâamende.
Le port public de dĂ©corations et insignes Ă caractĂšre honorifique remis Ă lâinitiative exclusives dâassociations, fĂ©dĂ©rations ou sociĂ©tĂ©s, fussent-elles françaises, europĂ©ennes voire se disant internationales exposerait ceux qui sâen rendraient coupables aux pĂ©nalitĂ©s Ă©dictĂ©es aux articles R. 214, R.215 et R. 216 du Code de la LĂ©gion d’honneur, de la MĂ©daille militaire et de l’ordre national du MĂ©rite.
DĂ©coration pendantes et barrettes de dĂ©coration…
Chaque dĂ©coration peut ĂȘtre matĂ©rialisĂ©e sous trois formes : Barrette Dixmude, ruban, mĂ©daille ordonnance et mĂ©daille rĂ©duction.
Exemple avec la médaille des réservistes volontaires de défense et de sécurité intérieure (MRV-DSI)
MĂDAILLE ORDONNANCE
Les mĂ©dailles « Ordonnance », appelĂ©es aussi « mĂ©dailles pendantes » se portent lors de cĂ©rĂ©monies militaires, de prises dâarmes ou lors de remise de dĂ©corations militaires officielles. Le format du ruban est de 37mm de largeur.
BARRETTE DIXMUDE
Une barrette dixmude a la mĂȘme largeur de ruban quâune mĂ©daille ordonnance (37 mm de large) pour 10 mm de hauteur.
La dixmude ou barrette dixmude, quâelle soit militaire ou civile, a en fait de nombreux noms. On lâappelle aussi mĂ©daille barrette, barrette de dĂ©coration, ruban de dĂ©coration, barrette de rappel ou encore barrette, tout simplement.
Nota : Le ruban seul permet dâidentifier la dĂ©coration elle-mĂȘme, car il est propre et unique Ă chacune. En revanche, il ne permet pas toujours dâidentifier lâĂ©chelon de la mĂ©daille ou le grade d’un ordre. Dans ce cas, une agrafe rĂ©duction spĂ©cifique, ou encore une rosette, sâajoutent sur le ruban pour prĂ©ciser lâĂ©chelon de la mĂ©daille ou le grade d’un ordre.
Les barrettes et médailles ordonnance se portent de maniÚre organisée, généralement de rangées superposées de 3 décorations fixées sur un canapé de drap noir.
FIXE RUBAN
Le ruban boutonniÚre pour revers de veste est monté sur agrafe métal pour revers de veste (2mm de large). Le ruban se pince sur le revers de veste, la pique vers soi dans la veste, et se rabat derriÚre.
MĂDAILLE RĂDUCTION
Les médailles « Réduction », appelées aussi « médailles miniatures » se portent en tenue « Spencer » lors de galas militaires.
Le format du ruban est de 12mm de largeur.
Les décorations militaires de type « Réduction » se montent sur broches dorées.
Comment savoir si vos ancĂȘtres ont Ă©tĂ© dĂ©corĂ©s ?
Et en apprendre bien plus encore…
Vous avez parmi vos aĂŻeux un membre de famille qui a fait l’objet d’une dĂ©coration ou distinction par le prĂ©sident de la RĂ©publique ou est susceptible de l’avoir Ă©tĂ© ?
Sous certaines conditions, vous pouvez vous renseigner auprĂšs de la Grande chancellerie de la LĂ©gion d’honneur pour en obtenir confirmation, mais bien plus encore, vous pouvez obtenir une copie des mĂ©moires de rĂ©compenses qui comportent de prĂ©cieuses informations sur le passĂ© militaire, parfois hĂ©roĂŻque de votre ascendant.
De mĂȘme pour certaines autres dĂ©corations….
đĄLe saviez-vous ?
Pourquoi est-ce que les barrettes de dĂ©coration militaires sâappellent « barrette dixmude » ?
Dixmude vient du nom d’une ville flamande nĂ©erlandophone de Belgique : Diksmuide. Elle fut le siĂšge de la bataille du front de lâYser du 17 au 31 octobre 1914 pendant la premiĂšre guerre mondiale.
LâYser est un petit fleuve cĂŽtier Belge qui prend sa source dans le Nord de la France et dont le cours passe par la ville de Diksmuide.
LâarmĂ©e allemande, suite Ă sa dĂ©faite pendant la bataille de la Marne, cherche au cours de cette bataille Ă contourner lâarmĂ©e française par le Nord dans une course Ă la mer.
A cette Ă©poque, seuls les soldats anglais portaient leurs mĂ©dailles sur leurs uniformes de combat, sous forme de barrettes de dĂ©coration. Ces « ribbon bar » – barrette de ruban en français – reprennent le ruban des mĂ©dailles pendantes correspondantes. Suite Ă cette dĂ©couverte par ses soldats, l’armĂ©e française adoptera ce format de dĂ©coration sous le nom de barrette dixmude en rĂ©fĂ©rence aux combats de la ville de Diksmuide.